Avec les salariés de JDC
Je suis à nouveau avec les salariés de JDC ce soir. J’y retournerai demain avec Vincent Eblé, président du Conseil général, Nicole Bricq et Yannick Bodin, sénateurs.
Il y a là des militants syndicaux, des élus de toute la gauche, je pense notamment à Daniel Brunel, vice président communiste de la région. Il y a surtout des salariés à qui on vient de retirer leur travail, c’est-à-dire leur pain et leur dignité.
Je me bats avec eux. J’admire leur détermination et leur courage. Ce qui se passe dans cette imprimerie de Torcy n’est malheureusement pas un cas isolé.
De quoi s’agit-il ? d’une affaire de patron voyou. D’une multinationale qui a fui ses responsabilités. Organisé une cession pour ne pas avoir à financer un plan social qu’elle anticipait. Qui a décidé de se séparer d’une partie de ses salariés pour concentrer son chiffre d’affaires sur moins d’usines pour augmenter sa rentabilité et mieux complaire à ses actionnaires.
Je connais des chefs d’entreprises qui se battent, qui aiment leur travail, partagent le quotidien de leurs salariés. J’ai moi-même été secrétaire général d’une PME. Rien à voir avec ce capitalisme financier, prédateur qui ignore jusqu’à la souffrance des femmes et des hommes.
La droite en 2002 a commencé par abroger la « loi de modernisation sociale » adoptée en 2001 et qui ouvrait de nouveaux droits aux salariés. La droite verse aujourd’hui des larmes de crocodiles, mais n’a d’autre politique que de proposer de nouvelles exonérations aux entreprises, sans distinction de taille et surtout sans contreparties.
Que propose le pacte présidentiel de Ségolène Royal ? de conditionner les aides publiques aux entreprises à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise fait des profits, d’obtenir le remboursement de ces aides en cas de délocalisation, de moduler les cotisations sociales en fonction de la nature des contrats de travail, l’abrogation du Contrat Nouvelle Embauche, clone du CPE repoussé par les Français, de créer une sécurité sociale professionnelle…
Une conviction nous anime. La justice n’est pas une contrainte mais un atout. Plus juste, la France sera aussi plus forte.