La scandaleuse équipée de Nicolas Sarkozy à Meaux
Dans quelle République vivons-nous ? Vendredi 13 avril, le candidat de l’UMP était de balade en Seine-et-Marne… C’était paraît-il son retour dans les banlieues dangereuses.
Pour cette équipée à très hauts risques, le candidat n’a pas fait dans la dentelle : pour rencontrer une petite centaine de jeunes triés sur le volet, il a mobilisé 326 CRS, gendarmes et policiers !
Les salariés des entreprises JDC, Nestlé, et LSG-Gate-Gourmet qui avaient affrété deux bus pour rencontrer Nicolas Sarkozy n’ont pas été déçus de leur voyage. Pour éviter toute perturbation médiatique de la petite incursion du candidat de la droite en banlieue, les forces de l’ordre se sont arrangées pour bloquer les cars sans motivation pendant trois heures. Nicolas Sarkrozy cite Jaurès ou Blum, mais interpose la police pour ne pas avoir à rencontrer des salariés licenciés ou menacées de l’être…
Trois jeunes qui avaient été repérés pour les questions qu’ils avaient osé poser à Jean-François Copé et Rachida Dati, ont tout bonnement été conduits au commissariat où ils sont restés menottés pendant que le tout puissant M. Sarkozy se faisait filmer avec les jeunes qu’il s’était fait sélectionner. Il va de soi que rien n’a été reproché aux trois potentiels irrévérencieux : ils n’ont même pas eu à signer la moindre déposition, et ils ont été libérés une fois le cortège UMP reparti vers la capitale…
Ces pratiques vous rappellent une République bananière ? Pourtant cela s’est passé en France, en Seine-et-Marne le vendredi 13 avril 2007. Pour celles et ceux qui doutaient encore, voilà un bel avant-goût de ce que serait une présidence de Nicolas sarkozy. Le président de l’UMP prétend qu’il est le candidat de l’ordre. On comprend désormais de quel ordre il s’agit.
Je le dis tout net, ces méthodes disqualifient un candidat quel qu’il soit.
Il est inacceptable qu’un candidat privatise les moyens de l’Etat au service de sa campagne et scandaleux qu’un homme qui aspire à devenir président, c’est-à-dire le garant des institutions, soit le premier à bafouer les droits constitutionnels les plus élémentaires (liberté de manifester, liberté d’expression).
A bons entendeurs, salut fraternel et républicain !