Dans la 8ème, 1% sépare Ségolène Royal de la majorité.
20h c’est le visage de Nicolas Sarkozy qui s’affiche sur les écrans de télévision. C’est lui qui est désormais le 6ème président de la 5ème République. La participation a été particulièrement élevée. La victoire est claire.
Ce n’est pas une surprise. Depuis le début du mois de janvier, les sondages ont continûment donné gagnant le candidat de l’UMP. Les derniers jours, l’écart annoncé était même de 10 points selon certains instituts !
Ce n’est pas une surprise, mais c’est évidemment une déception. D’abord pour Ségolène Royal qui a mené une campagne courageuse et qui a dû affronter un permanent et illégitime procès en incompétence. Jusqu’au dernier jour les spéculations sur son écroulement face au candidat de l’UMP ont entretenu la stigmatisation.
Ensuite parce que si la campagne a mis en lumière deux personnalités, il n’est pas certain qu’elle ait totalement permis de distinguer deux projets. Plus précisément, Nicolas Sarkozy a souvent été plus habile que vrai, donnant à chacun le sentiment qu’il sera bénéficiaire d’une politique qui, dans les faits, ne s’adressera qu’à une poignée.
Il n’y a d’ailleurs pas d’enthousiasme populaire depuis l’annonce du résultat. Les quelques 30 000 personnes qui se sont pressées à la Concorde, l’absence de manifestations et de rassemblements spontanés de joie dans les grandes villes de France témoignent de cette ambiance étrange.
En Seine et Marne, la 8ème circonscription est la seule qui n’ait pas très majoritairement accordé ses suffrages à l’UMP. Ségolène Royal réalise même un score de 49%. Un petit point la sépare de la majorité.
Sur tout le territoire, un vent d’espoir s’est levé. La victoire n’était pas au rendez-vous cette fois, mais il y a dans certaines défaites, des promesses d’avenir.