Les vacances de Monsieur Nico.
Quand il est parti, nous nous sommes dit que les vacances commençaient enfin… Que nous allions enfin avoir notre ration quotidienne de reportages sur l’amour à la plage, les nouveaux sports de glisse, les feux de forêts etc. Et puis finalement, nous ne nous sommes jamais quittés. Le jogging, le hors-bord avec les amis, les enfants, l’angine de maman… Nous les avons tellement vus qu’il s’en est fallu de peu pour que je finisse par croire que nous passions nos vacances ensemble.
Mais la visite aux cousins Bush m’a rappelé que Nicolas Sarkozy ne change pas. Il reste fidèle à ses amitiés. Moi, je n’ai rien contre les Américains. Il faut même reconnaître sans eux, sur les plages de Normandie en juin 1944, le combat contre l’occupant nazi aurait pris un autre tour. Mais Bush, franchement, je ne vois aucune raison de passer des vacances avec lui (A voir absolument Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, c’est édifiant).
Ce qui m’inquiète plus encore, c’est que rien ne devrait inciter N. Sarkozy à s’afficher avec G.W. Bush. Ce dernier incarne l’Amérique ultraconservatrice, il est celui qui a menti pour légitimer l’intervention militaire en Irak contre l’avis de la France (unanime sur ce sujet !), les Républicains n’ont plus le vent en poupe.…
Si N. Sarkozy n’a aucun avantage politique à tirer, mais qu’il marque aussi ostensiblement sa proximité avec le président américain sortant, c’est qu’il est dans le domaine des convictions de fond. Voilà un sujet qui ne devrait cesser de nous tourmenter.