un seul éléphant vous manque…
Un seul éléphant vous manque et tout est dépeuplé… Voilà l’air qui nous accompagne depuis le début de la semaine dans toute la presse. Finalement, l’université d’été n’a jamais accueilli davantage de participants. Les présents sont ravis de ne pas avoir à supporter le balai des caméras qui accompagnent d’habitude chaque allée et venue des « éléphants. Les ateliers sont studieux et bondés. Les militants voudraient que ce soit cette image là qui s’impose.Hélas, rien n’est jamais si simple. Ce matin la presse a surtout parlé du chassé- pas croisé du duo Hollande – Royal. La politique est traitée comme un spectacle. Ce n’est pas neuf, mais cela ne s’arrange pas. Il y a une responsabilité des journalistes dans la crise civique. Le mode de traitement de l’information conditionne jusqu’au profil des dirigeants. Le critère d’appréciation devient moins ce que l’on pense que ce que l’on paraît. Un « bon » c’est désormais quelqu’un dont la prestance télévisuelle est remarquée. Les journalistes informent moins qu’ils ne « racontent une histoire ». La politique devient un feuilleton comme les autres.