Le cauchemar

Le cauchemar

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La nuit de vendredi à samedi a été longue. Dans le bureau du 1er secrétaire, sous le regard (sans doute incrédule et attristé) de Léon Blum, Daniel Vaillant reçoit les uns et les autres, royalistes, aubryistes etc. appelle François Hollande parti voter en Corrèze… La suite chacun la connaît. Un écart de 42 voix. Un résultat qui ne peut être validé en raison des contestations.

Le cauchemar !  Après pratiquement un an de débats, nous sommes revenu à la case départ. La phase de contributions ne s’est pas achevée sur les regroupements les plus logiques et le spectacle de la Rochelle aura été un avant goût de la suite. La phase des motions n’a pas davantage permis une véritable décantation puisque aucune majorité claire n’est issue de ce premier vote. Les délégués réunis en congrès n’ont pas davantage surmonté les divergences sur le « dispositif humain » selon l’expression désormais consacrée de Bertrand Delanoë qui vise le choix d’un premier secrétaire commun. Les deux tours pour élire une nouvelle première secrétaire débouchent sur un vote qui met face à face deux blocs à égalité…

Quelles conclusions en tirer? D’abord l’obsolescence d’un fonctionnement compliqué et inefficace pour sélectionner idées et dirigeants.

Plus immédiatement, je ne crois pas indispensable que la querelle des chiffres se prolonge à l’infini. L’arithmétique ne changera pas grand chose au fait que les deux dernières compétitrices totalisent des résultats quasi équivalents. Or je n’imagine pas que la première secrétaire puisse diriger sans tenir compte de l’autre moitié de son parti.

Il est temps que Martine et Ségolène se parlent pour trouver une issue politique à ce feuilleton qui passionne les médias mais qui désespère celles et ceux qui n’ont plus que la gauche pour espérer et les représenter.

Incurablement optimiste, je souhaite une direction renouvellée qui se mette d’accord sur un calendrier, une méthode et des objectifs de rénovation que tout le monde prétend désormais défendre.

Nous ne sommes pas forcément condamnés au pire.