Dépêche AFP – pas de majorité à l’Assemblée pour 12 dimanches travaillés par an
PARIS, 8 déc 2014 (AFP) – Olivier Faure, député (PS) de Seine-et Marne, estime qu’il n’y a pas de « majorité » de gauche à l’Assemblée pour voter l’ouverture des commerces 12 dimanches par an, l’une des mesures phare du projet de loi Macron.
« Je ne pense pas qu’à 12 dimanche travaillés par an, nous » soyons « dans une capacité à trouver là une majorité de votants à l’Assemblée « , a-t-il prévenu sur Sud Radio.
Les dimanches travaillés ne se justifient que dans « les endroits où cela génère un chiffre d’affaire supplémentaire » comme les Champs-Elysées, et, dans tous les cas, doivent rester « compensés » financièrement.
Mercredi, le ministre de l’Économie doit présenter un projet de loi en Conseil des ministres qui prévoit un assouplissement des règles et des dérogations au travail dominical.
« L’ouverture dominicale ne peut pas être une généralisation, c’est un jour qui ne doit pas être un jour comme les autres et il doit y avoir des exceptions. Ca veut dire que la règle, c’est la fermeture dominicale », a déclaré sur Sud Radio celui qui est aussi porte-parole du PS.
« Après, il faut être suffisament intelligent et souple pour faire en sorte que, dans un certain nombre de lieux, on puisse ouvrir parce que ça a un sens ». Selon lui, cela doit être le cas « seulement dans les endroits où ça peut générer un chiffre d’affaire supplémentaire ».
M. Faure s’est dit favorable à des « zones où on ouvre tous les dimanches de l’année », citant les Champs Elysées, car avec les touristes il y a « là un potentiel, il y a une logique (…), c’est un chiffre d’affaires qu’on perd le dimanche et qu’on ne récupère pas le lundi ».
Mais « en dehors de la région parisienne et de quelques grande zones touristiques, ça n’a aucun intérêt », a estimé le député.
Le travail dominical, « il faut que ça reste sur la base du volontariat, que ce soit compensé, réversible », a-t-il encore précisé.