L’Assemblée débat de la fin de vie
La loi sur la fin de vie qui est examinée cette semaine à l’Assemblée nationale constitue un progrès vers le respect de la volonté de chacun. C’est une loi attendue qui permettra d’améliorer les droits de milliers de citoyens et de leurs proches pour lutter contre le « mal mourir » en France.
On ne touche à ce sujet si intime qu’avec précaution, sans précipitation. La majorité s’est attelée à ce chantier dès 2012, conformément aux engagements du Président de la République. Au rapport du professeur Didier Sicard a succédé l’avis du Comité Consultatif National d’Ethique, puis une grande conférence citoyenne et enfin un rapport parlementaire qui a abouti à la loi examinée aujourd’hui.
Ce texte est le fruit d’un équilibre qui va permettre de sécuriser les droits des malades et de garantir les avancées en matière de fin de vie. Il ouvre un nouveau droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès, à la demande du patient et affirme la primauté des directives anticipées.
Concrètement, chaque malade atteint d’une maladie incurable pourra, lorsque son pronostic vital est engagé à court terme et qu’il souffre, recourir à la sédation, à l’hôpital ou à domicile. Les directives anticipées s’imposeront désormais au médecin. Elles seront le premier document consulté par celui-ci lorsqu’il aura à prendre une décision. En l’absence de directive anticipée, la première personne à être consultée sera la personne de confiance.
Parallèlement, toute une partie du texte est consacrée au développement des soins palliatifs. Les formations et la sensibilisation des professionnels de santé à la culture palliative seront développées. Dès la rentrée universitaire un enseignement spécifique consacré à l’accompagnement des malades sera intégré à toutes les formations sanitaires.