La chute libre
Le décrochage de Nicolas Sarkozy dans les sondages ne peut véritablement surprendre les lecteurs de ce blog. Semaine après semaine, nous avons décrit ensemble le divorce annoncé entre le président de la République et les Français.
Les enquêtes se succèdent et se ressemblent. Le chef de l’Etat dévisse. Pourquoi ?
- Il ne fait pas la politique pour laquelle il é été élu (le pouvoir d’achat)
- Il mélange vie privée et publique, intérêts privés et intérêt général
- Il dévalorise la fonction présidentielle…
Au risque de surprendre, cette chute m’inquiète plus qu’elle ne me réjouit.
- La France perd sa crédibilité sur le plan international
- La politique passe une fois de trop comme l’art de tromper les électeurs
- Le divorce entre les citoyens et leurs élites va se creuser alors que le pays a besoin de l’inverse pour progresser.
La presse après une phase de fascination et d’auto-censure ose enfin critiquer le bilan des neuf premiers mois de Nicolas Sarkozy. L’addition est consternante :
- sur le plan économique, il n’y a plus guère que madame Lagarde pour parier sur une croissance à plus de 2%,
- Sur le plan social, la France n’en finit plus de compter les perdants de la présidentielle,
- Sur le plan diplomatique, la France n’est plus prise au sérieux, mais vécue comme arrogante et incohérente.
Ce qui donne le tournis, ce n’est plus le rythme imprimé par le chef de l’Etat, mais c’est le sentiment d’une politique qui n’a d’autre sens que les images qu’elle procure quotidiennement au président. Nicolas Sarkozy était fait pour être showman à Bercy, il nous montre chaque jour qu’il n’a pas trouvé sa place à l’Elysée…