Réforme de la formation professionnelle : des chances en plus pour les salariés
Cette semaine est examiné à l’Assemblée le projet de loi relatif à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. Six mois après la loi sur la sécurisation de l’emploi, ce texte est une nouvelle étape importante pour les salariés, qui fait suite aux premières Grandes conférences sociales conduites par le Premier ministre.
A la suite de l’accord national interprofessionnel obtenu le 14 décembre dernier, le projet de loi transforme en profondeur le paysage de la formation professionnelle. Aujourd’hui, de trop fortes disparités existent, la formation professionnelle bénéficie en priorité aux salariés déjà qualifiés travaillant dans les grandes entreprises. Les chômeurs n’en bénéficient pas. Les précaires ou les faiblement qualifiés peu. Beau paradoxe !
Le projet de loi contribue à la sécurisation de l’emploi en créant un compte personnel de formation (CPF), qui sera doté de plus d’un milliard d’euros. Ce compte personnel de formation universel peut être ouvert dès l’âge de 16 ans et suit la personne, même au chômage. Les heures accumulées ne seront plus perdues en passant d’un emploi à l’autre. Le compte sera crédité chaque année, à hauteur de 150 heures maximum sur 9 ans. Il permettra d’accéder à des formations visant à acquérir des compétences attestées (qualification, certification, diplôme) en lien avec les besoins de l’économie. Enfin, la réforme réoriente les fonds de manière plus juste, c’est-à-dire en priorité vers ceux qui en ont le plus besoin : les demandeurs d’emploi, les salariés les moins qualifiés, les jeunes en alternance, les salariés des petites entreprises.