Question d’actualité sur la politique éducative
Mardi 5 mai, Olivier Faure a interpellé Najat Vallaud-Belkacem sur les grands projets du gouvernement en terme d’Education.
05/05/15 Question d’Olivier Faure sur la… par olivierfaure
» Ma question s’adresse à Mme la ministre de l’éducation nationale.
Madame la ministre, à l’évidence, l’éducation nationale n’est pas un sujet parmi d’autres : c’est la priorité de cette majorité. Il est logique que les projecteurs sont braqués sur chaque réforme touchant à l’éducation, parce qu’il s’agit de l’avenir de nos enfants, parce que les valeurs transmises et les savoirs enseignés à l’école peuvent toucher à l’idée que chacun se fait de la religion, de l’histoire, de la science, de la civilisation, et parce que l’école est le socle institutionnel de la République.
C’est pourquoi chaque mesure est examinée au microscope. Cependant, à force de se focaliser sur des enjeux, certes légitimes mais de portée secondaire, ou de rechercher la polémique, on risque de perdre le fil de la nécessaire refondation de l’école.
À quel défi sommes-nous – êtes-vous – confrontés ? Au constat, établi notamment par le programme PISA, que la France est le pays le plus inégalitaire de l’OCDE en matière éducative.
En dépit du professionnalisme et de l’engagement personnel des maîtres, l’école conforte encore trop souvent les inégalités de naissance ou de territoire. Il fallait donc une réforme globale si on voulait mettre fin à l’école à deux vitesses.
Vous avez beaucoup entrepris depuis 2012. On forme à nouveau les enseignants, on en recrute par milliers. Désormais les moyens sont concentrés dans les établissements les plus défavorisés, la lutte contre le décrochage scolaire est engagée, la scolarisation avant trois ans se développe. Il est mis à disposition plus de maîtres que de classes dans le primaire, et les rythmes scolaires ont été adaptés aux rythmes d’acquisition.
Maintenant, vous vous attelez à la réforme urgente du collège. Madame la ministre, pouvez-vous, devant les élus de la République que nous sommes, restituer le sens de la refondation de l’école dans laquelle vous êtes engagée et qui fait notre fierté collective ? »