Budget 2017 : c’est parti !
L’Assemblée examine à partir de mardi 18 octobre la partie recettes du projet de loi de finances pour 2017 en séance publique (la semaine dernière en commission).
Quelles priorités ?
Ce projet de budget traduit en actes les priorités de la majorité
– Le budget de l’enseignement augmente ainsi de 3 milliards d’euros, et l’engagement de création de 60 000 postes en 5 ans sera tenu.
– Le budget de l’Emploi augmente de 2 milliards, ce qui permet le maintien de la prime à l’embauche PME et la généralisation de la Garantie Jeune pour les jeunes éloignés décrocheurs.
– La Sécurité voit aussi ses moyens renforcés (+2 milliards d’euros et création de 2300 postes).
Quelles baisses d’impôts ?
La baisse de l’impôt sur le revenu atteindra jusqu’à -20% jusqu’à 1,6 SMIC, soit 5 millions de foyers fiscaux concernés pour un gain moyen de 200€ par an. Après trois baisses successives 12 millions de ménages auront vu leurs impôts diminuer pour un total de 5 milliards.
A noter que désormais les retraités bénéficieront du même avantage fiscal que les actifs : le Trésor Public leur remboursera 50 % du montant engagé pour l’emploi d’un salarié à domicile.
A noter l’amendement que nous avons déposé avec la rapporteure générale et 58 collègues sur la baisse de CSG sur les retraités et pour lequel le gouvernement a accepté une négociation.
A noter également que contrairement à la rumeur qui chaque année annonce une taxe sur la résidence principale, il n’en est évidemment rien.
La retenue à la source
Le projet de loi officialise par ailleurs la réforme du recouvrement de l’impôt, modernisation sans précédent, avec l’instauration du prélèvement à la source le 1er janvier 2018. Celui-ci concernera les salaires du public et du privé, les revenus des dirigeants d’entreprise et des indépendants (commerçants, agriculteurs…), les retraites, les allocations ou encore les revenus fonciers.
A quoi sert la baisse des déficits?
Le dernier budget du quinquennat s’inscrit dans la continuité de nos engagements sur l’assainissement des comptes publics. Le déficit continue de se réduire (69,3 milliards d’euros, quand il s’élevait à 87,1 milliards en 2012) soit 2,7% du PIB.
Il ne s’agit pas simplement de respecter nos engagements auprès de nos partenaires européens, mais d’abord de retrouver notre souveraineté financière. En 2007, 2,6% de la richesse produite en France s’envolait dans les remboursements de nos intérêts d’emprunt. Ce n’était plus que 2,2% sur l’exercice passé, soit une économie de 12 milliards qui peut par exemple être utilisée pour la solidarité (+ 1,2 point de PIB au cours de la même période)
Mardi 18 octobre, dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances pour 2017, Olivier Faure est intervenu pour rappeler les différences de gestions et d’ambitions entre la droite et la gauche.