Retour sur le dernier conseil municipal
A priori, cela peut sembler curieux, voire suspect…
Je veux donc entamer mon propos en rassurant les plus inquiets, je n’ai pas passé Pâques à relire les volumineux dossiers du dernier conseil municipal consacré au budget ! Mais les longs week-ends du printemps servent à faire le tri dans les papiers qu’on amasse, la fonction d’élu confinant parfois à celle d’archiviste…
Je retombe sur la Une des Echos du 8 avril « la hausse des impôts locaux atteint de nouveaux sommets« . Que constate ce grand quotidien économique? Une hausse moyenne de 5,1% de la fiscalité locale. Cette hausse n’est pas le fruit de l’impéritie des collectivités mais, est essentiellement liée à l’absence de compensation intégrale par l’Etat. En clair, l’Etat annonce la première année qu’il donnera aux communes l’argent qui correspond aux tâches qu’il ne veut plus prendre en charge. Les années suivantes, la promesse s’effiloche tandis que les charges elles augmentent.
Dans ce contexte, il fallait saluer l’exercice qui a consisté à Champs (comme à Torcy, Noisiel ou Lognes) à ne pas augmenter la pression fiscale sans dégrader parallèlement les prestations offertes.
Mais la droite n’a pas eu cette audace. L’opposition municipale, qui tablait sur une hausse significative des taxes foncières et d’habitation a été prise à contre-pied. Perturbée, elle n’a pas trouvé de positionnement crédible. M. Dubois avait annoncé lors du débat d’orientation budgétaire qu’il présenterait en mars un contre budget. On allait voir ce qu’on allait voir ! Et bien nous n’avons rien vu… En fait de projet alternatif, la droite campésienne a tenté de défendre une esquisse de proposition sans aucun élément écrit ni construit.
Tout était à l’avenant. Le principal élément était la programmation de la baisse des impôts. Nous avons déjà dit en janvier le caractère purement doctrinaire de cette proposition. Cette fois nous avons aussi compris que cette baisse serait ridicule puisque lorsque j’ai interrogé M. Dubois sur le bénéfice attendu pour les campésiens, il a reconnu que cela représenterait une baisse de 80 centimes par mois et par habitant… Plus gravement encore M. Dubois a plaidé pour des coupes claires dans le budget municipal sans jamais savoir en définir les critères . Au final c’est une droite désemparée car sans vision alternative qui a cherché à faire bonne figure avec quelques idées paresseuses, souvent démagogiques, sans doute rassemblées à la hâte, griffonnées sur un coin de table et sans rapport avec le début d’une réflexion sur les enjeux à relever par notre commune.
Dans la majorité nous avons commencé par sourire au spectacle offert par l’UMP. Nous avons eu tort. A vaincre sans péril, notre triomphe fût sans gloire.