Non à la loi sécurité globale
Vous avez été nombreuses et nombreux à m’écrire sur le sujet ; bien sûr je m’oppose comme l’ensemble du groupe socialiste à cette proposition de loi et notamment à l’article 24 qui remet en cause le droit d’informer. Interdire en pratique de diffuser et de filmer les forces de l’ordre en action est une grave régression démocratique. La censure vient toujours cacher l’inacceptable. Et comme le disait le préfet de police Grimaud en 1968, s’adressant à ses troupes : « Frapper un manifestant à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière« .
Oui à la protection des policiers, non aux atteintes à la liberté d’expression et de la presse ! La loi pénale condamne déjà ceux qui utilisent des vidéos à des fins manipulatoires. Le cyber-harcèlement fait déjà l’objet de condamnations. Il n’y a donc aucun objectif de protection des policiers mais bien la volonté de soustraire au regard des Français d’éventuelles violences. Le pire c’est que cette censure, loin de rapprocher les Français de leur police, nourrira au contraire le soupçon et les fake news. Quand il n’y a plus d’images, c’est la rumeur qui remplit le vide. Au contraire, la transparence protège les manifestants comme les policiers. Personne ne devrait avoir peur de la vérité.
Mardi 17 novembre, jour du début de l’examen du texte à l’Assemblée nationale je suis allé à la rencontre des journalistes, associations et citoyens manifestant leur désapprobation et leur inquiétude face à ce projet.